Visite de Bobo

Ce vendredi, pendant qu’une bonne partie de la population fêtait la fin du carême, je me suis promenée dans Bobo-Dioulasso. Avec crème solaire !! J’ai fait quelques photos cette fois, et c’était plutôt pratique car il y avait très peu de circulation !!

Sur le boulevard, les marchands de viande s’activent en matinée. Il faut dire aussi qu’avec la rupture du carême, le commerce de la viande de bœuf en journée peut reprendre de plus belle. Enfin ça fait bizarre quand même car la veille j’avais vu un homme tirer son bœuf sur le boulevard, bœuf dont j’ai cru reconnaître la tête renversée (sans le corps bien sûr) sur un étalage, avec tous ses morceaux à vendre… Enfin je me dis quand même que les animaux de bouche sont mieux traités avant leur mort ici qu’en France… A méditer !!

Je me suis ensuite rendue à un cybercafé (rapport à la panne du jeudi), mais rien ne fonctionnait plus à Bobo en matière d’Internet !! Je me suis donc promenée du côté de la cathédrale, où j’ai pu faire quelques photos de l’intérieur comme de l’extérieur. Cependant, je n’avais pas assez de recul pour prendre la façade dans son intégralité (enfin si je pouvais, mais j’avais pas envie de me faire écraser en fait), donc j’ai repris un image en batik pour vous montrer une vue d’ensemble… La façade est en train d’être repeinte, et le clocher est disjoint de l’ensemble.

L’intérieur, comme l’extérieur, de la cathédrale est sobre, avec un toit voûté en tôle, et des murs en pierres recouvertes d’enduit. En façade et sur les côtés, quelques vitraux de couleur, et des ouvertures en biais sur tout le long pour laisser entrer une lumière indirecte. La cathédrale fait d’ailleurs partie d’un ensemble plus vaste avec couvent et accueil de nécessiteux.

Un peu plus à l’ouest se trouve la fameuse gare ferroviaire de Bobo-Dioulasso. Fameuse de par son architecture typique locale, mais construite sous la période coloniale française. La gare est située sur la ligne de chemin de fer reliant Ouagadougou au port d’Abidjan, construite sous la colonisation, et qui reste essentielle pour le commerce extérieur du pays. Cependant, les bus ont largement remplacé le transport de voyageurs (plus rapides et fréquents), et la crise ivoirienne depuis 2002 a beaucoup contribué à la diminution du trafic de fret. La gare reste cependant un édifice incontournable lorsque l’on visite la ville. Je me suis essayée au panoramique, sans grand succès, mais sinon je n’avais pas assez de recul pour vous montrer le bâtiment et la place dans son ensemble (enfin si je pouvais, mais j’avais pas envie de me faire écraser en fait). Comme ça, ça vous permet aussi de voir la couleur du ciel quand il fait beau, à 9h30 du matin… Vous comprenez pourquoi je dis qu’il fait chaud quand même, et que finalement la crème solaire est mon amie…

J’ai continué ma promenade du côté du Palais de justice, qui est aussi très joli et relativement récent, mais je n’ai pas été autorisée à prendre des photos. Vu que le palais est gardé par trois corps d’armée différents, j’ai demandé, et on m’a répondu que c’était interdit (interdiction signalée dans le Petit Futé, concernant les bâtiments officiels), et j’ai dit : « c’est dommage, c’est joli ». Le garde m’a alors répondu : « mais toi aussi tu es jolie, je veux bien avoir ta photo ». Alors j’ai rétorqué : « ben pour moi aussi, c’est interdit de prendre des photos ! ». Il a rit jaune et je suis partie (tiens, ramasse tes dents hihihi).

Prochainement je prévois de faire quelques clichés de la vieille mosquée, mais bon comme c’était vendredi et en plus Ramadan, j’ai lâché l’affaire direct pour les mosquées…

A bientôt donc !