dimanche 11 novembre 2007

Milou est malade…

Bon je rassure tout de suite les fans de Milou, c’est juste des parasites de jeune premier, rien de trop grave…

Ce samedi midi, alors que je rentrais du boulot (on répétait avec Daouda Sanon pour la présentation orale de ce lundi, à Bouroum-Bouroum, où je vais parler en Français et lui traduire en Dioula), je vais donner mon bonjour habituel à M. Kabouré, le gardien (on se tient bien compagnie). Et là il me dit que le Milou est malade, qu’il n’a pas mangé ce matin, qu’il est tout fatigué… Il veut l’emmener chez le vétérinaire, mais c’est loin, et puis il faut qu’il attende d’être payé, car c’est cher (au moins 2.000 FCFA à débourser d’un coup).

Alors moi je lui propose de l’emmener en mobylette, de voir si le vétérinaire est là l’après-midi, et que pour les sous je peux avancer et on partage (technique de « je ne vous dis pas que je vais tout payer car chaque être humain a une fierté personnelle à préserver, mais bon je sais que vous n’êtes pas riche mais du coup vous ne le ressentez pas comme ça… »). On se donne rendez-vous à 15h donc…

Parce que le problème, c’est que déjà la selle du vélo de M. Kabouré est cassée (2.000 FCFA pour réparer), et la semaine dernière il n’a pas pu aller à la messe. Là il a bricolé un peu en attendant, mais si en plus il y a le vétérinaire, ça commence à faire beaucoup d’argent pour un gardien payé au lance-pierre !!!

Donc nous partons, moi qui conduit, lui sur le porte bagages avec le chiot dans les bras. Et c’est vrai que le vétérinaire est loin, on a bien mis 20 minutes en mobylette, alors à pieds c’était même pas la peine !! Mais lui-même était malade !! Porte close donc, mais une dame nous a indiqué un autre endroit, près de chez nous… Nous repartons, toujours à trois sur la mob ! Nous galérons un peu pour trouver, mais on l’a ! Après une incompréhension, le vétérinaire consulte à domicile. Il regarde le chiot, il injecte vitamines et antibiotiques, il faudra repiquer demain, et donner un comprimé par semaine deux fois, pour vermifuger.

Le chiot a hurlé tout ce qu’il a pu pendant les piqûres, Dika est revenue en courant elle a failli tous nous dévorer tous crus. Mais bon on l’a rassurée, elle a compris. J’ai réglé le véto, pour 3.800 FCFA, médicaments compris !!!! Ça valait donc vraiment la peine, surtout qu’en plus M. Kabouré a trouvé un vétérinaire tout près de chez lui… Demain M. Kabouré va à la messe, mais je serais là pour accueillir le vétérinaire pour les autres piqûres.

Bientôt Milou sera guéri, et puis je dirais que si M. Kabouré a toujours sa selle cassée d’ici fin décembre, peut-être que le Père Noël viendra lui en apporter une… Vous pensez que j’en fais trop ? Je vous réponds qu’en France ça s’appelle des étrennes… Et puis après tout, on est dans le social où on ne l’est pas !!!

Verre cassé

Bon la bonne semaine de poisse donc, avec les lunettes qui cassent, les policiers à corrompre, le Milou à soigner et, ce samedi matin, le verre qui casse dans l’évier !!! On dit que « y a des jours comme ça », mois je fais plus mieux que tout le monde, c’est la semaine ! Donc tout cassé, du verre à ramasser par terre, bien regarder, c’est près de la douche… Aïe la main ça pique, petites coupures, Bétadine, et ce midi, Marina Market !

J’ai donc acheté un verre tout neuf, encore en verre me direz vous, mais oui car je ne suis pas fan du plastique ou du fer pour boire ou manger… C’est pas spécialement hygiénique !!! Mais cette fois j’ai pris un pas cher, sans fioritures, et surtout BIEN EPAIS !!! Un Duralex bien de chez nous, comme à la cantine !!! Risque pas de casser de si tôt celui-là (enfin, j’espère :s) !!!










Dans la rue

Bon déjà, abandonnez vos concepts de rues françaises ! Ici, la rue, c’est de la terre, sinon, c’est le « goudron », c’est plus la rue ! Et puis, que ce soit en périphérie ou en centre-ville, les animaux sont partout… Anes, chiens, chats, chèvres, poules, tout le monde cohabite joyeusement en cherchant par-ci par-là un petit quelque chose à se mettre sous la dent…

Moi je dois être la seule personne à s’arrêter pour regarder et photographier les ânes qui broutent sur le bas côté, mais comme je suis Toubabou, c’est normal que je fasse des trucs bizarres !!! En plus les ânes, de toutes façons, ils sont tellement habitués aux gens, aux mobylettes, et même à la circulation quand ils sont attelés, que franchement ils en ont rien à faire, ils passent leur route !! Donc dans ma rue, celle qui mène à mon goudron, et ben voici les ânes…







Et en regardant bien la terre, vous comprendrez pourquoi la mobylette, ça peut aussi être un sport à part entière (et je vous passe les lits d’écoulement des trop pleins d’orages et les ponts des rares caniveaux bétonnés qui ne sont pas à niveau)…

Blanchisserie

Toujours dans la série des présentations, voici mon blanchisseur. Il me fait un tarif moyen, mais les affaires sont prêtes dans la journée (moyen par rapport aux tarifs pas chers de certains blanchisseurs pour les locaux). En plus, il est près de chez moi, c’est quand même un avantage incomparable. Il existe également des pressings, mais c’est comme en France, pour les vêtements du dimanche ! Autrement, ici, il n’y a pas de laverie, il y a les blanchisseries… Donc voici mon blanchisseur !

Tous les 15 jours environ, je lui porte mon drap (carré de 2 mètres), ma serviette de bain, et quelques autres affaires difficiles à laver à la main (surtout à essorer en fait). La première fois, il m’a pris 1.300 FCFA pour le drap, la serviette et mon pantalon style jean vert. Dernièrement, j’ai ajouté mon sweat Adadas et un t-shirt blanc qui avait du mal à rester blanc (poussière rouge qui s’accroche) ! Il m’a pris 1.500 FCFA, mais les vêtements étaient repassés, et comme quoi il utilise une lessive plus mieux pour moi… Commercial quand même. De toutes façons, je suis satisfaite de son travail (il réussit à faire partir les tâches de cambouis comme pas deux), et bon les prix sont en absolu dérisoires.

Je l’ai lui aussi pris en photo dans sa boutique, et en échange je dois lui donner « la carte », c’est-à-dire faire développer un exemplaire pour lui. Comme je ne l’ai pas fait pour les enfants (Zoungrana m’a expliqué que les rencontres étaient fortuites, et que si je m’engageais là-dedans je risquais d’en avoir plein d’autres et/ou cela ferait des bagarres), je compte le faire pour eux… A moi maintenant de trouver la boutique qui permet de faire développer les photos !



Yaourts Dallas

Me revoici pour vous présenter une série de portraits des personnes qui jouent un grand rôle dans ma vie de citadine bobolaise… D’abord, il y a le vendeur de yaourts, qui a appelé sa boutique – bar « Dallas ». Un petit boui-boui assez branché qui vend des yaourts, mais aussi quelques boissons (Lipton et Nescafé). Au début, le « barman » se demandait un peu ce que je fabriquais ici, mais aujourd’hui, il me reconnaît ! Il sait pourquoi je viens, moi, « la Blanche » !!



Je lui achète des yaourts en sachets, pour 300 FCFA pièce. C’est très pratique, une fois qu’on a acheté les pots (525 FCFA pièce), on remplit (même contenance) au fur et à mesure, il suffit de faire un peu de vaisselle entre chaque utilisation… Je vous montre la manipulation… On prend un pot vide, et un sachet plein (logique imparable !). Ensuite on coupe un coin du sachet et on verse dans le pot. Puis on ramène l’autre coin vers le nœud, et on presse fort pour que tout sorte… Et voilà !!!




Ainsi, en quelques gestes, j’ai économisé 450 FCFA pour la semaine ! Cette modique somme représente un yaourt et demi, ou un ananas moyen, ou environ 25 tomates, ou encore 12 aubergines !!! Enfin ça peut continuer comme ça encore longtemps !!

3.000 FCFA

Une somme pour ici, trois fois rien en France. 3.000 FCFA ! C’est le prix de la corruption des fonctionnaires de police Bobolais…

Je me suis faite arrêtée, jeudi matin, par les policiers municipaux, en plein délit de grillage du feu… ORANGE ! Mobylette immobilisée, prête pour la fourrière, une amende à aller payer au commissariat principal (6.000 FCFA tout de même), et un contretemps monstrueux…

J’ai donc appelé Daouda Sanon, depuis le bord de la route (merci Celtel !), il est venu de suite. En un quart d’heure, cinq autres fraudeurs de « feu jaune » m’accompagnaient, alors que j’étais déjà quatrième… Les fonds manquaient donc… Surtout que tu as beau expliqué que le feu est passé orange au moment où tu passais, et c’est orange, et pas rouge, rien n’y fait !! Le policier municipal Bobolais reste fermé, impassible, aigri, tout ce que vous voulez…

Daouda Sanon est donc arrivé, ils ont discuté en Dioula (la langue locale), on a mis 3.000 FCFA dans la contravention, je suis repartie avec la mobylette… Tous deux pas très fiers, mais obligés de corrompre pour éviter la fourrière, car on est jamais sûrs de retrouver toutes les pièces du départ…

Lunettes cassées

Bon ben voilà, pour la première fois de ma vie, j’ai cassé mes lunettes de vue ! Je sais pas trop ce qu’il s’est passé, mais quand je les essuyais un matin, elles se sont cassées en deux au niveau du support du nez. J’ai bien essayé de mettre un petit pansement, mais ça tient pas… Snif.

Heureusement que je suis bigleuse mais pas trop, je peux toujours conduire la mobylette, et bosser sur le pc. J’attends donc avec grande impatience mon Tonton, pour sa venue bien sûr, et parce qu’il va m’apporter le fameux petit tube de super glue qui va tout réparer !!! (enfin j’espère :s)

Erratum

Après avoir fait la connaissance de Bachar, un des responsables du Marina Market, il s’avère que l’enseigne est tenue par des Syriens, et non par des Libanais. Pour nous cela ne fait peut-être pas une grande différence, mais eux, sont formels !! Sinon Bachar aime beaucoup discuter avec moi, il nous invite avec mon chéri à prendre le thé prochainement…

Insectes

Ouh les vilaines bébêtes qui me hantent dès la nuit tombée… Un petit post pour vous faire partager mes angoisses nocturnes, avec des bébêtes qui volent, qui sautent, qui rampent, que tu découvres le matin et que tu sais pas comment c’est arrivé là (la poilue fine), ou encore qui te tombent dessus quand tu fumes ta clope dehors et que tu manques crier très fort (la poilue grosse).