dimanche 2 décembre 2007

Musée de la musique


Ce samedi avec mon Tonton, nous sommes allés visiter le Musée de la musique, recommandé sur les guides touristiques. Le musée s’appelle exactement le « Musée de la musique d’hier et d’aujourd’hui ». Il nous accueille par un proverbe Sénoufo (une ethnie du Sud-Ouest du Burkina Faso) : « Si tu ne sais pas où tu pars, retourne en arrière pour savoir d’où tu viens ». Le musée en question ne paie pas de mine, et quand nous sommes arrivés un musicien jouait du balafon dans la cours.







Nous avons payé 1.000 FCFA d’entrée chacun, et nous avons commencé la visite guidée. Le musée se compose de trois (très) petites salles, qui regroupent les instruments en fonction de leur usage de communication : à proximité, à distance, et avec l’au-delà. Certains instruments sont sacrés, et font l’objet de cérémonies rituelles pour être joués, d’autres ne le sont pas, et sont accessibles à tous. Il n’était pas possible de prendre des photos à l’intérieur du musée, donc je vous ai recherché des images sur le Net pour illustrer les instruments.







Il y avait donc de nombreux Balafons, qui sont les xylophones locaux, ainsi que des chevillières, des maracas, des percussions en calebasse, des tambours (plus ou moins grands, et certains tambours se portent sous le bras avec des cordes qui influent sur la peau plus ou moins tendue, et donc sur le son). Il y a aussi des instruments qui ressemblent à des guitares, etc.




La brochure explique plus précisément les différentes salles, et les instruments sont principalement en relation avec les pratiques animistes locales :
- L’espace de communication avec l’au-delà : il s’agit de la communication établie avec les entités spirituelles (les divinités, les esprits, les génies et les mânes). Les contours de cet espace sont physiquement indéfinis, puisque certaines entités habitent des lieux inconnus dans l’univers.
- L’espace de communication de proximité : dans cet espace existe une communication communautaire vocale et/ou instrumentale visant l’échange d’informations ou la création de moments de convivialité.
- L’espace de communication à distance : l’homme cherche, dans cet espace, à communiquer avec ses semblables ou avec les animaux en s’affranchissant des distances. Il communique pour informer (annoncer une naissance) ou pour agir (convoquer la population pour des travaux champêtres).

Puis s’en est suivi la projection d’un documentaire, très bien fait et très intéressant, qui montrait les instruments dans leur environnement propre, et illustrait leurs significations en fonction des différentes ethnies (le Burkina Faso rassemble plus de 60 ethnies différentes). Lorsque nous sommes sortis, le joueur de balafon était parti, dommage ! Mais j’ai pris des photos du mur de visages, et d’une plante rigolote.





Nous sommes ensuite repartis, vers le grand stade, dont nous avons fait une photo pour le contraste (le stade est flambant neuf, au milieu d’un quartier Bobolais peu huppé et aux alentours en friche). Heureusement que les éleveurs Peulh sont là avec leurs troupeaux pour entretenir le parking…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

et même pas un piano .... snif